Et si vous faisiez payer vos clients à la livraison ?

Certains transporteurs permettent même aux clients de payer en espèce à la réception de la marchandise.

Cela peut valoir le coup d’essayer, ne serait-ce que pour augmenter son chiffre d’affaires de quelques pourcents, d’autant plus que cela ne prend pas plus de temps que les méthodes de paiement habituelles.

Que sont le paiement à la livraison et le contre remboursement ? Est-ce intéressant ? Quelle solution utiliser ? 

Qu’est-ce que le paiement à la livraison ?

Le paiement à la livraison consiste pour le client à commander un ou des articles et à n’effectuer le règlement qu’une fois la marchandise livrée.

Lorsque le transporteur ne remet la marchandise qu’après le paiement par le destinataire, on parle de contre remboursement (CR). Dans ce cas, c’est le transporteur qui se charge de remettre le paiement à l’expéditeur. Le terme anglais est COD pour cash on delivery ou collect on delivery.

Dans la vente contre remboursement, le paiement est effectué par le client en chèque ou en espèces. Dans tous les cas, le transporteur envoie un chèque ou un virement à l’expéditeur.

Il existe également un cas de paiement à la livraison partiel : le paiement par le destinataire limité aux frais de transport. Cette option est proposée par un plus grand nombre de transporteurs. Il est écrit « port dû » et non « port payé » sur le bordereau de livraison.

Avantages et risques pour le commerçant

Le paiement à la livraison peut potentiellement augmenter vos ventes.

En effet, cette méthode de paiement est incitative du point de vue du client : c’est une forme de crédit qui ne dit pas son nom. On peut classer le paiement à la livraison dans la catégorie des paiements différés ou BNPL (Buy Now Pay Later). Cela peut aider à faciliter les achats impulsifs, mais il faut l’éviter pour des montants trop élevés, car il y a le risque que le consommateur se ravise et refuse d’honorer le paiement à la livraison.

La vente contre remboursement permet à un client d’un site d’e-commerce de payer en espèces, ce qui comporte en outre un élément de discrétion puisque la transaction n’apparaît pas sur le relevé bancaire.

D’après une étude (en anglais) de PPRO, 3% des commandes en ligne des consommateurs français ont été réglées en espèces et 10 % avec des paiements alternatifs (chèques , TIP, mandats, etc.).

C’est très peu par rapport à un pays comme l’Inde où ce mode de paiement est majoritaire dans le secteur de l’e-commerce, mais tout dépend de la cible du commerçant : les clients âgés et ceux qui recherchent une confidentialité de leurs transactions préféreront le paiement en espèces ou en chèques.

Cette méthode réduit également à zéro le risque de fraude par carte et pour le client celui de se voir voler ses données de carte bancaire.

Au niveau des risques pour le commerçant, le paiement à la livraison, directement à l’expéditeur, comporte un risque plus grand que le contre-remboursement, lequel garantit au moins que la marchandise ne soit pas livrée en absence de paiement. Cette méthode est à réserver au secteur B2B.

La vente contre remboursement est moins risquée, car on récupère la marchandise, si le destinataire ne paie pas. Toutefois, il y a un risque financier. En effet, si le destinataire ne paie pas, les frais de livraison et de retour seront entièrement à la charge de l’expéditeur.

Comment proposer le paiement à la livraison ?

Si c’est le client qui règle directement le vendeur, la procédure sera décidée entre les deux parties. Le client pourra régler le client par chèque, virement ou paiement en ligne. Le prix de l’expédition sera initialement pris en charge par le vendeur.

Si l’on souhaite utiliser la procédure de contre-remboursement, il faudra choisir un transporteur qui accepte ce mode de livraison. En France, on peut s’adresser principalement à La Poste et à UPS.

Quelques prix constatés :

Transporteur Prix du contre-remboursement
La Poste 9 €
UPS 22,90 €
MTI Express 1,2 % du colis, min 30 €

Chaque transporteur dispose de sa propre politique dans ce domaine. La Poste n’est pas chère, mais limite le paiement à 800 € ; UPS n’accepte pas les paiements par espèce de plus de 1000 €, mais pousse la limite à 50 000 $ US (après conversion depuis les euros) pour les règlements par chèques.

Comment mettre en place le paiement à la livraison sur son site de vente en ligne ?

Dans ce cadre, le paiement à la livraison se limite au contre-remboursement. Pas question de ne faire payer que la livraison !

Il faudra installer un module compatible avec Colissimo ou UPS sur son site de vente en ligne, ou bien passer par un module multitransporteurs comme Boxtal ou ShippyPro.

Pour la France, nous recommandons les plateformes de vente en ligne WiziShop et PrestaShop, pour un maximum de compatibilité avec tous ces modules.

Conclusion : en B2C, testez le contre-remboursement

Entre professionnels qui se connaissent bien, on peut envisager toutes les modalités de paiement à la livraison : paiement du port, paiement de la marchandise ou paiement du total, paiement au transporteur ou paiement direct à l’expéditeur.

Dans le secteur de la vente aux particuliers (B2C ou Business to Consumer), on se limitera au contre-remboursement, qui est beaucoup moins risqué. Le paiement sera effectué directement au transporteur. Il n’y a pas beaucoup de chois en France : les deux grands acteurs sont La Poste et UBS.

L’intérêt de cette méthode de paiement dépend du type de clients. Étant donné que le coût du contre-remboursement est pris en charge par le client et que l’encaissement est assuré par le transporteur, il y a plus d’avantages que d’inconvénients à offrir aux clients cette méthode de paiement supplémentaire.