Les e-commerçants ont l’embarras du choix pour accepter les paiements en ligne.
En effet, payer ne se limite pas au fait de taper un numéro de carte bancaire.
Le client peut utiliser d’autres cartes, recourir à des intermédiaires comme PayPal ou les portefeuilles électroniques, ou même envoyer des bitcoins.
Effectuons un tour d’horizon des différents moyens de paiement en ligne à destination des commerçants, mais aussi des consommateurs.
Cartes bancaires : attention à la passerelle
Sur les sites d’e-commerce, l’acceptation des paiements par carte bancaire physique ou virtuelle s’effectue obligatoirement par l’intermédiaire d’une passerelle de paiement, qui achemine le flux monétique.
Le commerçant a le choix entre les passerelles liées à sa banque ou celles qui sont fournies par des organismes indépendants, par exemple Stripe.
Le choix de la bonne passerelle de paiement va dépendre notamment de la compatibilité avec la plateforme de vente en ligne, des devises acceptées, et bien sûr des frais de transactions.
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Avec le paiement en un clic, la carte bancaire de l’acheteur est mémorisée par le site marchand. Ce service est proposé par Amazon, PayPal, Paylib des passerelles comme Stripe, Mollie, BrainTree, PayZen, Just et certaines banques.
Des ventes supplémentaires pour le commerçant en ligne, mais également un risque pour l’acheteur, si ses données sont volées !
Les tiers de confiance
Taper son numéro de carte bancaire sur une boutique en ligne inconnue peut freiner l’acte d’achat.
C’est là que les tiers de confiance interviennent. Il peut s’agir de PayPal, Amazon Pay, Apple Pay…
L’acheteur leur confie ses données de carte bancaire et ils lui permettent de payer en ligne sur le site de l’e-commerçant sans avoir à communiquer ni numéro de carte ni code de sécurité.
Les portefeuilles électroniques ou e-wallets
Il s’agit du tiers de confiance le plus simple à utiliser.
Le consommateur installe l’application et entre les données de sa carte qui y est stockée de manière virtuelle. Grâce à un système de jeton (token), les données de carte bancaire ne sont pas transmises aux sites de vente en ligne.
Nous distinguerons trois types de portefeuilles : ceux qui sont utilisés dans le monde, ceux qui sont utilisés en France, et enfin en Chine.
E-wallets internationaux : Google Pay et Apple Pay
La plupart des banques sont compatibles avec ces services et l’ajout d’une carte est très facile.
Pour le commerçant en ligne, il va falloir choisir la bonne passerelle de paiement, par exemple Shopify Payments, Stripe, Mollie et autoriser Apple Pay/Google Pay. Il existe une passerelle spécialisée, Viva Wallet qui est disponible sur Shopify, WiziShop et PrestaShop.
On peut aussi utiliser un module de paiement spécialisé, en plus de sa passerelle habituelle. Différents modules sont disponibles. Faites une recherche dans le marché d’application de votre CMS.
E-wallet français : Paylib, Lyf Pay, Lydia
Paylib n’est pas tout à fait un wallet, mais plutôt un cadre de transaction entre les grandes banques françaises. Les clients doivent activer Paylib dans l’application de leur banque.
Pour encaisser des paiements avec Paylib, le commerçant doit ajouter la passerelle de paiement de sa banque à son site de vente en ligne, puis d’activer Paylib. Le plus simple est de passer par un plugin. Inconvénient : ces passerelles sont souvent chères.
Pour Lydia et Lyf Pay, il faut utiliser leur API et faire appel à un développeur. Il existe toutefois un module pour Lydia sur PrestaShop.
E-wallets chinois : Alipay et WeChat Pay
Ces portefeuilles sont extrêmement populaires en Asie. Si votre site de vente en ligne est ouvert à une clientèle internationale, c’est un mode de paiement à envisager.
Le client peut payer en scannant un QR code, en tapant un code ou simplement avec la reconnaissance faciale. Il n’y a pas beaucoup de modules disponibles, mais vous devriez trouver ce que vous cherchez sur Shopify, WooCommerce ou PrestaShop.
PayPal : de confiance mais cher
PayPal est le tiers de confiance le plus populaire. Il permet d’accepter des paiements du monde entier dans presque n’importe quelle devise.
PayPal permet de payer :
- Avec une carte bancaire
- Depuis un solde Paypal
- Depuis un compte bancaire par prélèvement
Problème pour le commerçant : il est cher (plus de 3% de commission). Mais comme il est indispensable, il faut faire avec.
Avantage : il est disponible gratuitement et parfois par défaut sur de nombreuses plateformes de vente en ligne, y compris Wix.
LIRE AUSSI : Avis sur PayPal Business.
Amazon Pay : le plus polyvalent
La première fonction d’Amazon Pay est d’accélérer et sécuriser le paiement en utilisant les coordonnées enregistrées dans le compte Amazon du client. Ce service est accessible à tous les utilisateurs particuliers d’Amazon sans inscription supplémentaire.
Amazon Pay offre les services suivants aux acheteurs :
- Paiement par carte
- Paiement en 4X avec Cofidis
- Prélèvement SEPA
- Garantie A à Z
L’intégration à une boutique en ligne est facilitée par l’existence de plugins, notamment pour PrestaShop, Shopify, Magento, WooCommerce et WiziShop. Sinon on peut utiliser l’API.
Comme PayPal, Amazon Pay coûte cher au vendeur. En France, les frais payés par les commerçants sont de 2 %-2,7 % + 0,25 € par transaction intra-européenne, en fonction du volume mensuel.
Paiement en plusieurs fois : de plus en plus populaire
Le paiement fractionné est proposé par des organismes para-bancaires (ex: Cofidis du Crédit Mutuel) ou par des sociétés indépendantes (ex.: Alma, Klarna), qui essaient de faciliter l’accès à ce type de paiement.
Le client du site de vente en ligne est pris en charge par ces plateformes, qui assument le coût et le risques associé du prêt. Autre avantage : la plupart du temps, les clients ne sont pas obligés d’être inscrits au préalable pour accéder au crédit. Certaines solutions requièrent toutefois une inscription et le téléchargement d’une application (ex.: Klarna et Clear Pay).
Dresser un panorama des différentes solutions prendrait trop de place. Nous vous renvoyons à notre liste des solutions de paiement fractionné en ligne. La compatibilité avec les plateformes d’e-commerce y est indiquée.
Titres-restaurants : fonctionnent aussi en ligne
L’acceptation des titres-restaurants s’effectue le plus souvent dans le local du restaurateur, sous forme de titre papier ou de plus en plus fréquemment par des titres virtuels stockés sur une carte à puce.
Saviez-vous qu’il est également possible de payer en ligne avec ces titres ?
À notre connaissance, la seule passerelle de paiement qui l’autorise est Lyra/Payzen, installable sous forme de module sur PrestaShop. Un restaurateur pourra l’utiliser sur son propre site, notamment dans le cadre de la vente à emporter avec commande en ligne préalable (click and collect).
Sinon la méthode la plus simple pour le restaurateur consiste à utiliser les services de livraison : Deliveroo, Uber Eats, Just Eats, Dejbox, etc. Là aussi, il suffit au client de taper les informations de sa carte, un peu comme avec une carte bancaire.
Bons d’achats et cartes-cadeaux
La carte-cadeau est un bon d’achat offert en cadeau à un particulier par un particulier voire un commerçant. Le plus souvent le particulier n’a qu’à taper le numéro de sa carte.
Inconvénient : la réglementation européenne limite les cartes-cadeaux à 50 € lorsqu’elles sont anonymes.
Première possibilité : les cartes et bons sont crées, vendues ou données et acceptées par le même opérateur, en l’occurrence :
– Des plateformes d’e-commerce. Le commerçant qui possède une boutique en ligne, émettra donc lui-même les bons d’achats. Exemple de plateformes : Shopify, Wix, WiziShop, PrestaShop. Voir notre sélection de plateformes d’e-commerces.
– Des plateformes d’acceptation des paiements. Ces plateformes fournissent un éventail de prestation allant des terminaux de paiement à la vente en ligne. Exemple : SumUp ou Square (bons virtuels), Zettle (bons physiques et virtuels).
Deuxième possibilité, plutôt adaptée aux grandes enseignes :
Les spécialistes des cartes-cadeaux. Ex: Illicado, Cadostore. Plus compliqué à implémenter, car il faut embaucher un programmeur pour installer ce mode de paiement sur un site web.
Prélèvement SEPA
Le prélèvement direct depuis un compte bancaire est simple, mais peu pratiqué sur les sites de vente en ligne.
C’est une option envisageable pour les paiements récurrents. Cela évite que le paiement soit suspendu lorsqu’une carte bancaire atteint la fin de sa période de validité.
Pour accéder à ce service sur son site, le commerçant pourra utiliser des modules compatibles avec les solutions d’e-commerce : PayPal et AmazonPay, mais aussi PayZen et Mollie.
Bitcoin et autres crypto-actifs
Bien que les « cryptos » soient considérés comme des actifs numériques et non comme des monnaies, il est légal de les utiliser pour des paiements en ligne.
La solution qui semble la plus aboutie pour les e-commerçant est Bitpay. Elle est disponible sous forme de module pour WiziShop, Shopify, PrestaShop et WooCommerce.
L’acheteur pourra utiliser une douzaines de cryptos (bitcoin, bitcoin cash, litecoin, ethereum, etc.)
Les frais pour le commerçant sont de 1% par transaction.
Conclusion : ne pas se limiter aux cartes bancaires
L’éventail des moyens de paiement en ligne est large. Nous avons distingué neuf catégories différentes.
Les paiements par carte bancaire, par ticket restaurant, par carte cadeau et certains paiements en plusieurs fois ne nécessitent aucun prérequis de la part de l’acheteur : pas d’application ou de pré-inscription à un service.
Il serait dommage de s’en priver, si et seulement si ce modes de paiement correspondent à votre clientèle. Par exemple, le paiement en plusieurs fois n’est intéressant que si votre panier moyen est suffisamment élevé.
La plupart de vos clients ont déjà un compte Amazon Pay ou PayPal, mais ces plateformes prennent une commission élevée. Il faut donc prendre son temps avant de les ajouter.
Si vous êtes e-commerçant, faites un sondage sur votre site pour demander à vos clients quels moyens de paiement en ligne supplémentaires ils souhaiteraient utiliser.
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