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Quest-ce que Monetico Mobile + ?
Il s’agit d’une offre tout-compris, commercialisée par le Crédit Mutuel et le CIC, incluant un petit terminal de paiement connecté en Bluetooth à un mobile (avec une application iOS ou Android), ainsi que la gestion du flux monétique. Le terminal accepte les CB, Visa, Mastercard, AmEx, Discover et JCB (cartes japonaises).
Paiements acceptés
Pour qui ?
Monetico Mobile a été conçu pour les professionnels en situation de mobilité qui souhaitent accepter les règlements par carte bancaire : taxi, commerçants, artisans, vendeurs à domicile, professions libérales, etc. Il peut également servir de solution d’appoint aux commerçants qui disposent d’un point de vente classique, mais doivent se rendre sur un salon, une foire, etc.
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Historique
Il y a une dizaine d’années, des startups européennes dynamiques ont mis au point ce type d’offre, venant concurrencer les banques avec un terminal à prix cassé et une commission commerçant réduite adaptée aux entrepreneurs débutants.
Les grandes banques françaises se devaient de réagir en proposant à leur tour un lecteur de carte bancaire portable connecté à un smartphone. Monetico Mobile est né à cette époque d’une coopération entre le CIC et le Crédit Mutuel, un poids lourd des transactions dématérialisées. L’offre est toujours commercialisée par les deux banques, mais le matériel a évolué.
Une application dotée de peu de fonctionnalités
Monetico Mobile n’est pas une solution de gestion de point de vente mais a été conçu uniquement comme moyen de paiement. Autrement dit, l’application se limite à l’acceptation des paiements par carte de proximité.
Il n’y a pas de services annexes comme l’envoi de liens, contrairement à Square par exemple, et encore moins de fonctions de caisse avancée, contrairement à Zettle ou Smart TPE du Crédit Agricole, autre solution proposée par une grande banque française.
Monetico ne permet pas d’afficher un catalogue de produits, ou encore moins de gérer des stocks. Il ne constitue donc pas une solution idéale pour un petit commerçant qui recherche une solution tout-en-un.
Image : Monetico
Le design de l’application nous semble plutôt réussi.
Comme c’est habituellement le cas avec ce type d’application, on pourra accéder facilement à la liste des transactions et à des statistiques sur les ventes, qui se limitent aux montants encaissés.
Point positif : l’interface très agréable, aussi bien en mode clair qu’en mode sombre, qui ajoute une touche de couleur bienvenue, alors que les concurrents ont tendance à se limiter au noir et blanc.
Comment encaisser un paiement avec Monetico Mobile + ?
En ce qui concerne les paiements, le fonctionnement de Monetico Mobile est similaire à celui de concurrents comme Zettle ou SumUp, que nous avons testés : le commerçant saisit le montant (maximum 1500 €) sur l’application mobile de son smartphone (ou de sa tablette), lequel communique avec le terminal Monetico grâce à une connexion Bluetooth. Ensuite deux possibilités : le client pose sa carte en mode sans contact, pour les encaissements de moins de 50 €, ou bien, insère sa carte et saisit son code, puis retire sa carte après validation de la transaction par la banque.
Image : MobileTransaction
Le lecteur Monetico Mobile + communique en Bluetooth avec l’application installée sur le smartphone du commerçant.
Pour le client, il n’y a pas vraiment de différence à ce stade, d’autant plus que Monetico Mobile recours à des terminaux Ingenico, marque bien connue du grand public, même si le modèle Link/2500 actuellement proposé, léger et sans imprimante, diffère des habituels Move/Desk 5000.
Le commerçant peut ensuite saisir le numéro de téléphone ou l’email du client pour lui faire parvenir un reçu électronique. Il n’est pas possible pour l’instant d’utiliser une imprimante. Les professionnels peuvent accéder à tout moment à l’historique de leurs transactions en passant par une interface web.
Tarification opaque
Le Crédit Mutuel et le CIC n’affichent plus les prix sur leurs sites ni sur celui de Monetico Mobile.
Cependant nous pouvons donner les tarifs suivants pour le terminal à titre indicatif, d’après nos précédents constats et les rares documents disponibles :
- Location : environ 9 € HT/mois
- ou Achat : 99 € HT en une seule fois
Cela n’inclut pas les frais de transaction qui ne sont pas communiqués, mais qui n’étaient que de 1 % il y a quelques années en cas de recours à la location du terminal, avec une possible dégressivité en fonction du volume de vente. Ce type d’offre est intéressante à partir de 500 €/mois si on la compare aux 1,65%-1,75 % de concurrents comme Square ou Zettle, par exemple. La location n’est pas adaptée aux saisonniers et aux entrepreneurs débutants.
Notre avis sur Monetico Mobile +
Monetico Mobile est une solution sérieuse, issue de deux grandes banques françaises, qui propose des terminaux de bonne qualité et une application à l’interface soignée. Nous avons testé à de nombreuse reprises les terminaux Bluetooth, qui constituent une bonne façon de commencer à encaisser les cartes en limitant les dépenses. Cependant, Monetico Mobile ne tient pas vraiment la comparaison avec les offres des fintechs comme Revolut, Zettle, Smile & Pay, en raison du tarif et des fonctionnalités limitées.
Monetico souffre d’une communication insuffisamment transparente pour ce type d’offre (les tarifs ne figurent pas en clair sur les sites internets). La formule avec abonnement est trop chère pour débuter, car il faut encaisser au moins 500 € de cartes par mois pour que cela soit plus rentable que les offres des fintechs. Quant à la formule sans abonnement, les taux ne sont pas publiés.
On apprécie cependant l’éventail des cartes bancaires acceptées qui est au niveau de ce que proposent les fintechs.
Comme Monetico Mobile n’est pas commercialisé par le site du même nom, mais directement par le Crédit Mutuel et le CIC, il vous faudra donc prendre rendez-vous avec un conseiller, puis vous rendre dans une agence bancaire pour signer un contrat. On est loin de la simplicité proposée par les acteurs cités plus haut, à laquelle aspirent de plus en plus les entrepreneurs.