L’achat d’un TPE (terminal de paiement électronique) est un point délicat pour beaucoup d’entrepreneurs et de commerçants.
En effet, de nombreuses questions viennent immédiatement à l’esprit :
Quel modèle choisir ? Combien ça coûte ? Où l’acheter ? Est-ce vraiment mieux que la location ?
Grâce au progrès technologique, le rapport qualité-prix des terminaux de paiement a énormément augmenté ces dernières années. Ils sont à la fois moins chers et plus perfectionnés.
On a vu apparaître notamment de nouveaux types de TPE très bon marché qui banalisent l’acte d’achat, d’autant plus qu’il n’est plus obligatoire de passer par sa banque pour se les procurer.
À l’autre bout du spectre tarifaire, on trouve aussi des d’appareils polyvalents, capables de faire fonctionner des applications de caisse, ce qui dispense d’acheter un équipement supplémentaire, et fait donc réaliser des économies.
Prix d’achat du TPE : de 29 à 500 €
Cette échelle de prix est surprenante, mais correspond à la réalité. Les prix les plus bas sont ceux des petits lecteurs de carte bancaire qui fonctionnent obligatoirement avec une application installée sur un smartphone.
Nous allons comparer les prix de différents types de terminaux :
Pour certaines offres, le flux monétique est pris en charge par le fournisseur de terminal, nous indiquons alors les frais de transaction des paiements par carte après le prix d’achat. Cela implique qu’il n’est pas nécessaire de passer un contrat de domiciliation avec sa banque.
Commençons par les modèles les moins chers :
Modèles | Prix HT | Frais | Offre |
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Revolut Reader (pour le compte Revolut, à partir de 0 €/mois) | 49 € | Consommateurs UE : 0,08 % + 0,02 € Autres cartes :2,6 % + 0,02 € |
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SumUp Solo Lite | 39 € | 1,75 % ou 0,69 % avec abo. 29 €/mois |
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Mini Smile de Smile and Pay | 39 € | Cartes FR et UE : 1,65 % HT Autres cartes : 2,65 % Cartes FR avec abo. 35 €/mois : 0,65 % HT |
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Up2Pay Mobile (pour les clients du Crédit Agricole) | 29 € | 1,75 % | |
Zettle Reader | 19 / 79 € | 1,75 % |
Ces petits terminaux pour smartphone sont très économiques, mais comme il faut utiliser deux appareils en même temps, leur utilisation est un peu plus compliquée.
Avantage : l’application peut servir de catalogue de produit ou même de logiciel de caisse et fournir des statistiques.
Retrouvez ces terminaux plus en détail dans notre top 5 des lecteurs de carte bancaire mobiles.
Il faudra dépenser quelques dizaines d’euros de plus pour équiper le SumUp Solo et le Zettle Reader d’une base de rechargement ; il y a aussi des offres groupées. Sinon, il suffit de les brancher à un câble USB pour les recharger.
Image : EC, Mobile Transaction
Le Revolut Reader, un exemple de lecteur Bluetooth, qui fonctionne avec un smartphone.
En ce qui concerne la compatibilité avec les systèmes de caisse, c’est-à-dire la possibilité d’envoyer automatiquement le montant au lecteur, le SumUp Solo Lite et le Zettle Reader sont compatibles avec leur systèmes de caisse et avec certains autres. Le lecteur d’Up2Pay n’est compatible qu’avec celui du Crédit Agricole.
Avec ces modèles, on entre dans la catégorie des terminaux autonomes, capables de se connecter tout seul au réseau, ce qui explique qu’ils soient plus chers.
Le SumUp Solo dispose d’un écran tactile carré, noir et blanc, assez contrasté. Il est livré avec une base de rechargement et un couvercle en plexiglas.
Le myPOS Go est plus rustique, mais il fonctionne dans toute l’Europe, ce qui est utile et si vous êtes un entrepreneur transfrontalier.
Ils sont tous les deux incompatibles avec les systèmes de caisse, donc plutôt à réserver aux artisans et indépendants.
Modèles | Prix HT | Frais | Offre |
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Ingenico Move 5000 ou Verifone V240m (Bluetooth/Wifi) | 350-400 € | À négocier | – |
Ingenico Move 5000 ou Verifone V240m (3G/Wifi) | 400-500 € | À négocier | – |
PAX A920 (4G/Wifi, très grand écran) | 450-500 € | À négocier | – |
Offres avec flux monétique intégré : | |||
SumUp Solo et imprimante (3G/Wifi) | 139 € | 1,75 % | |
Maxi Smile (3G/Wifi) de Smile and Pay | 299 € | 1,65-2,50 % HT | |
Très grands écrans : | |||
Square Terminal (Wifi) | 165 € | 1,65 % | |
Zettle terminal (4G/Wifi) | 199 €–299 € | 1,75 % | |
Super Smile (4G/Wifi) de Smile and Pay | 299 € | 1,65-2,50 % HT |
Présentation plus complète de ces offres dans notre sélection des meilleurs terminaux de paiement.
Les terminaux de Verifone et d’Ingenico sont généralement commercialisés par les banques. Ce sont des modèles robustes et très sûrs, mais vous devrez négocier votre contrat monétique en fonction de votre chiffre d’affaires.
Les deux terminaux de Square et de Zettle ne sont compatibles qu’avec leurs propres systèmes de caisse. Le SumUp 3G n’est compatible avec aucun. Les autres terminaux sont utilisables avec les systèmes de caisse standard. Ils sont plus chers, mais plus ouverts.
Les terminaux les plus onéreux (dont le Pax A920 et sa version avec flux monétique, le Super Smile)tournent sous Android et peuvent potentiellement faire fonctionner un grand nombre d’applications. Ils sont par ailleurs équipés d’une caméra pour lire les QR codes, tout comme le Zettle Terminal dans sa version premium.
Les câbles USB et Ethernet, ainsi que les premiers rouleaux de papier thermique sont généralement inclus dans le prix, mais vérifiez avant de passer la commande.
Modèles | Prix HT | Frais |
---|---|---|
Ingenico Desk 5000 (Ethernet/Wifi et 3G en option) | 200-350 € | À négocier |
Verifone 200c (Ethernet/Wifi) | 200-250 € | À négocier |
Les TPE fixes sont destinés à demeurer attachés à un comptoir et utilisent habituellement une connexion par Ethernet.
On peut choisir une version avec connexion de secours en Wifi ou 3G, voire les deux pour les modèles les plus chers.
Coûts additionnels
Ce sont tous les coûts qui s’ajoutent au prix d’achat :
- frais de transaction (0,5-3%)
- maintenance des appareils (0-5 €/mois)
- achat éventuel d’une imprimante de reçus (4-5 € /mois sur 5 ans)
Encaisser des paiements n’est pas gratuit
Nous avons indiqué dans les tableaux précédents les frais de transaction. C’est un pourcentage qui est prélevé par les réseaux de cartes bancaires et par le fournisseur de services monétiques. L’ensemble forme ce que l’on appelle la «commission commerçant».
Selon le chiffre d’affaires, et le type de carte encaissée, les banques prélèvent entre 0,5 et 3 % de la transaction. Le problème est que les tarifs sont opaques et qu’il faut négocier le montant de la commission avec son banquier, ce qui n’est pas aisé lorsque l’on démarre son business.
Découvrez notre sélection des meilleurs terminaux de paiement.
Heureusement, les fintechs comme Square, Zettle, SumUp ou Smile and Pay, ont changé les règles du jeu en affichant des taux de commission transparents et intéressants, même pour les toutes petites entreprises.
Si vous passez par une fintech, vous ne paierez pas d’abonnement supplémentaire pour acheminer les données des transactions sur Internet, soit en 3G, soit par l’ADSL. Si l’on achète son terminal chez un monéticien ou un détaillant, il sera nécessaire de s’abonner à une passerelle monétique pour acheminer le flux. Cela coûte environ 6 € HT/mois.
L’imprimante de reçus : une dépense non négligeable
Avec les terminaux modernes, il est possible d’envoyer des reçus virtuels par carte bancaire ou SMS. Cela dit dans de nombreux cas, il est beaucoup plus pratique de les imprimer, car cela accélère fortement le passage en caisse.
Une imprimante de ticket de carte bancaire coûte entre 200 -300 €, c’est-à-dire autant que certains terminaux avec imprimante intégrée. Cela peut valoir le coup d’opter dès le départ pour ce type de modèle.
Image : EC,Mobile Transaction
Ce modèle 3G de SumUp est vendu avec une imprimante intégrée dans le socle. L’ensemble ne coûte que 139 € HT.
Des maintenances parfois coûteuses
Il est important de maintenir son terminal à jour pour des raisons de sécurité et pour pouvoir continuer à accepter certains paiements : logiciel pour les cartes à puce, les cartes sans contact, les prises de caution, les titres restaurant, etc.
Les contrats de location des banques incluent la mise à jour des logiciels. Malheureusement, lorsque vous achetez votre TPE chez un revendeur ou un monéticien, vous devez faire les mises à jour vous-même, ce qui coûte environ 50 € par mise à jour. Il y a aussi la possibilité de souscrire un contrat de maintenance pour 3 à 5 € HT.
L’avantage des offres des fintechs est que les mises à jour sont gratuites et automatiques.
Peut-on faire des économies en achetant un « TPE intelligent » ?
Avec les terminaux intelligents, il est possible d’installer un système de caisse directement sur le TPE. L’avantage est double : l’économie de matériel réduit les dépenses et fait gagner de la place, ce qui compte beaucoup dans certains petits commerces.
Nous pouvons vous suggérer deux offres, qui prennent également en charge le flux monétique :
Le Square Terminal. Il peut faire fonctionner le logiciel de caisse propriétaire de Square, possède un grand écran tactile et une imprimante de reçus intégrée au corps de l’appareil.
Le Zettle Terminal est assez proche, sauf que le terminal et le socle qui sert d’imprimante sont séparables. Le seul logiciel de caisse utilisable est celui de Zettle.
Image : Emily Sorensen, Mobile Transaction
Le Square Terminal dispose d’un grand écran tactile et d’un logiciel de caisse intégré.
Par rapport à la location, l’achat de son TPE présente deux avantages :
- l’absence d’engagement obligatoire
- la possibilité de réaliser d’importantes économies en faisant durer son matériel
La baisse observée du prix des appareils diminue l’investissement initial et fait pencher un peu plus la balance vers l’achat.
Enfin, de nombreuses fintechs ont créé de nouvelles offres particulièrement attractives : inscription en ligne, gestion des encaissements incluse, tarifs transparents.
La location permet de lisser les coûts et de bénéficier de contrats de maintenance avantageux, qui n’ont de sens que pour les chiffres d’affaires d’une certaine importance.
Pour simplifier : la location nous semble préférable à l’achat pour les utilisations intensives et au-delà de 5000 € par mois d’encaissement de cartes bancaires. L’offre de Yavin pourrait vous intéresser dans ce cas.
Pour en savoir plus : Achat ou location de son terminal de paiement (TPE) ?
On n’achète pas juste un terminal, un appareil. On a besoin de souscrire également à un ensemble de services. En effet, pour fonctionner, un terminal de paiement nécessite un certain environnement matériel et logiciel, et en premier lieu, une autorisation pour se connecter aux banques du client et du commerçant. Il y a donc quelques étapes à respecter lorsque l’on veut acheter un terminal de paiement.
Comment ça se passe habituellement pour acheter un terminal ?
Il faut d’abord prendre rendez-vous avec son banquier et signer un contrat monétique afin d’obtenir la carte de domiciliation bancaire indispensable à l’utilisation du TPE.
Comme les banques préfèrent louer les terminaux, il faut se tourner ensuite vers un monéticien indépendant qui se chargera de la gestion du flux monétique, c’est-à-dire de l’acheminement des données de la transaction vers les banques du client et du commerçant.
Pour l’achat du matériel, on aura le choix entre le monéticien, qui pourra paramétrer le terminal, ou un simple revendeur comme Metro, mais dans ce cas il faudra tout paramétrer à la main, ce qui n’est pas conseillé aux débutants.
On peut acheter, mais aussi louer son terminal :
Comment obtenir un terminal de paiement ?
Peut-on faire plus simple ?
Oui. Il existe des solutions tout-en-un et complètement indépendantes des banques, proposées par des fintechs. On peut citer ici Smile and Pay, SumUp et Zettle, trois solutions populaires en France, et Square, qui commence à se faire une place.
Vous vous adressez à un interlocuteur unique qui va s’occuper :
- Du matériel
- Du flux monétique
- Du versement des sommes encaissées sur le compte bancaire de votre choix
Le choix de terminaux n’est pas tout à fait le même qu’en passant par un monéticien classique. On ne trouve pas de matériel Ingenico, mais plutôt de fabrication PAX, mais on peut trouver de quoi satisfaire de nombreux besoins.
Pas besoin de passer chez son banquier, tout se fait à distance. Pas besoin non plus de faire venir quelqu’un dans vos locaux pour paramétrer l’appareil.
Autre avantage : les taux de commissions sur les transactions sont connus d’avance. Pas de « commission commerçant » à la tête du client.