- Sans abonnement, 2% de commission
- Catalogue de produits
- Comptes pour les vendeurs
- Gestion de la relation client
- Impossible d’imprimer les reçus
- N’accepte pas les cartes étrangères
- Logiciel de caisse non certifié
Intéressant si : vous êtes client de BPCE, vous disposez déjà d’un logiciel de caisse et vous n’avez pas besoin d’encaisser des cartes bancaires étrangères
Dilizi est une solution d’encaissement mobile proposée par le groupe Banque Populaire Caisse d’Épargne. Conçue pour les entrepreneurs en situation de mobilité, et/ou réalisant un chiffre d’affaires modestes, elle ne se limite pas en théorie à l’encaissement des paiements par carte, mais propose certaines des fonctionnalités des logiciels de caisse.
Dilizi est destiné avant tout aux indépendants et petits entrepreneurs souhaitant encaisser des paiements n’importe où (taxi, services à domicile, kinés, infirmière, ventes sur les marchés) mais aussi aux petites boutiques. La cible marketing est donc la même que celle de ses rivaux ses rivaux français comme Monetico Mobile et Monem Mobile, ou internationaux comme iZettle etc.
Utilisation de Dilizi
Le commerçant ouvre l’application Dilizi sur son smartphone ou sa tablette, choisit un article dans son catalogue de produits qu’il ajoute à un panier ou bien inscrit un montant libre, puis choisit le type de moyen de paiement : espèces, chèque ou carte bancaire.
Si le paiement est effectué par carte bancaire, le client est invité à insérer sa carte dans le terminal et à taper son code. Les reçus peuvent être envoyés par email ou SMS mais ne peuvent pas être imprimés.
Le terminal se connecte à l’aide d’un code à la tablette au smartphone via une connexion Bluetooth sécurisé, il est donc en principe impossible de décoder les données interceptées.
Notons que le terminal est assez volumineux et ressemble à un TPE classique, ce qui est sans doute de nature à rassurer le client d’autant plus que le logo de la Caisse d’Épargne ou de la Banque Populaire figure sur l’appareil.
Tarifs et reversement des paiements
Le terminal est vendu au prix de 99 €, ce qui est plus cher que les terminaux d’iZettle, Smile & Pay ou SumUp (sauf le terminal Maxi Smile de Smile & Pay). La commission sur les ventes payées par carte bancaire s’élève à 2 %, supérieure à celle de SumUp et d’iZettle (1,75%).
Tous les soirs, Dilizi calcule la somme totale des encaissements par carte de la journée et prélève sa commission, puis le montant restant est créditée automatiquement sur le compte bancaire.
Si votre volume de transaction est faible, vous serez intéressé par la lecture de notre avis sur SumUp.
Une « caisse digitale » dotée de fonctionnalités étendues, mais…
Dilizi se présente comme une « caisse digitale » et non comme un simple moyen d’encaissement de paiement par carte bancaire. En effet, Dilizi accepte des moyens de paiement diversifié (cartes, mais aussi chèques et espèces), et possède également des fonctions plus avancées comme celle que l’on trouve dans les logiciels de caisse.
Le commerçant peut en effet en créer un catalogue de produits depuis son ordinateur de bureau, qui est ensuite transféré instantanément sur ses appareils mobiles, ce qui accélère encaissement et permet d’obtenir des statistiques sur les ventes.
Les statistiques et l’historique des opérations (paiement, remboursement etc.) ainsi qu’un à un résumé des encaissements de la journée sont consultables depuis le smartphone ou l’interface en ligne. Il est possible d’obtenir des statistiques pour chaque vendeur, en utilisant l’option multi-compte.
Les concepteurs de Dilizi ont également souhaité en faire un outil de gestion de la relation client, souvent abrégé par l’acronyme anglais CRM. Pour l’instant l’outil reste rudimentaire puisqu’il ne permet que de constituer des listes de clients et qu’on ne peut pas l’utiliser pour envoyer des sollicitations commerciales, mais c’est une orientation intéressante.
L’application ne se limite donc pas au simple encaissement des cartes bancaires, comme dans le cas de Monetico du Crédit Mutuel. Le problème est que l’application de caisse n’est pas certifiée NF525, ni certifiée par l’éditeur. Il n’est donc pas possible de l’utiliser comme logiciel de caisse pour l’instant. Par contre on pourra l’utiliser sans problème pour encaisser les paiements par carte.
Limitations de Dilizi
L’absence de certification du logiciel de caisse n’est pas le seul problème. On observe d’autres limitations, que certains pourraient juger rédhibitoires :
Sachez tout d’abord que les cartes étrangères ne sont pas acceptées, en effet, seuls les cartes Visa et Mastercard ou agrée CB émises en France sont acceptées pour l’instant par le terminal.
Une limitation assez incompréhensible quand on pense que les taxis sont en tête des professions ciblées par Dilizi.
Ajoutons que Dilizi ne fonctionne qu’en France, et que l’on ne pourra donc pas l’utiliser lors d’un salon à l’étranger par exemple. Il faudra se tourner vers SumUp qui proposent ce service sous certaines conditions.
On regrettera également l’absence de compatibilité avec les imprimantes Bluetooth, ce qui signifie que l’on ne peut envoyer que des reçus électroniques, ou bien éditer un ticket de caisse manuellement.
Rappel : ce se service est réservé aux clients de la Caisse d’Épargne ou de la Banque Populaire. Si vous ne disposez pas d’un compte ou n’en ouvrez pas un dans l’un de ces deux établissements, vous ne pourrez pas souscrire à Dilizi. Le groupe BPCE a eu la bonne idée de faciliter inscription à ce service via Internet : ses clients peuvent se rendre dans leur espace « banque en ligne » pour commander le coffret.
Conclusion
Si l’on est déjà client de la Caisse d’ Épargne ou de la Banque Populaire et que l’on est sûr de ne pas avoir besoin d’accepter des paiements provenant de cartes bancaires étrangères, c’est-à-dire si l’on n’habite pas dans une zone touristique ou que l’on fait exclusivement du service à la personne … Dilizi est une solution envisageable, car les tarifs sont intéressants.
Cela fait cependant beaucoup de « si ». Cette offre se voulait assez complète mais ses limitations l’empêchent de toucher un public aussi large que celui qui est visée par la concurrence internationale.