Smile Pay est une fintech française crée en 2014 et basé à Paris La Défense, qui propose une offre complète mais simple d’accès pour accepter des paiements par carte bancaire.
Le 12 juin 2019 était annoncée la nomination de Nicolas de Labarre au poste de Directeur Général de Smile&Pay. Spécialiste des solutions de paiement, passé par le Crédit Agricole et Paylib, il constitue une recrue de choix pour une entreprise dynamique, mais qui doit affronter une rude concurrence étrangère.
Comment l’aventure de Smile&Pay a-telle démarré ? Quelle stratégie de développement adopter ?
Nicolas de Labarre a accepté de répondre à nos questions.
«L’offre de Smile&Pay consiste à proposer une solution de paiement accessible à tous, quel que soit sa banque ou son chiffre d’affaires réalisé.»
Mobile Transaction : Smile&Pay est venu concurrencer directement les banque françaises en proposant des lecteurs de carte bancaire, mais également le service d’acheminement du flux monétique, avec des tarifs transparents. Quel a été le point de départ de votre aventure ?
Nicolas de Labarre : La volonté de Smile&Pay est de résoudre un paradoxe. Alors qu’en France le montant des transactions par carte bancaire a atteint 460 Mds€ en 2018 et alors que 71% des Français préfèrent payer avec leur carte bancaire, près de deux millions professionnels n’acceptent toujours pas les cartes bancaires. Les raisons à cela sont connues : le manque de lisibilité des prix et la rigidité des offres proposés par les acteurs traditionnels.
L’offre de Smile&Pay consiste donc à proposer une solution de paiement accessible à tous, quel que soit sa Banque ou son chiffre d’affaires réalisé. Elle répond ainsi à un besoin de simplicité (souscription en 5 minutes), de réactivité (livraison sous 48h) et de transparence (commission dégressive) pour une clientèle aussi variée que les TPE, artisans, professions libérales, associations ou créateurs d’entreprise.
« Nos clients plébiscitent la proximité et la réactivité de notre Service Client, basé à Paris La Défense. »
Smile&Pay n’est présent qu’en France. Comment faire face à la concurrence du suédois iZettle et de l’allemand SumUp, qui proposent les mêmes services que vous sur le marché français, mais bénéficient d’économies d’échelle grâce à leur présence dans une vingtaine de pays ?
Smile&Pay repose sur une équipe et une technologie française : contrairement à iZettle ou SumUp, nos lecteurs de carte bancaire sont certifiés par le Groupement des Cartes Bancaires permettant une sécurité renforcée (la France dispose de l’un des taux de fraude les plus bas au monde) et une garantie de paiement pour nos commerçants (la fraude est prise en charge).
Par ailleurs, avec un Net Promotor Score de +48 en 2019, nos clients plébiscitent la proximité et la réactivité de notre Service Client, basé à Paris La Défense.
Enfin nous avons su nous différencier via le Maxi Smile, lecteur de carte bancaire fonctionnant en Wifi et 3G et disposant d’une imprimante intégrée, qui paraît probablement moins innovant que d’autres offres mais qui répond à une forte demande des commerçants français.
«Nous prévoyons le lancement d’un troisième lecteur avant la fin de l’année, qui répondra aux besoins d’un nouveau segment de clientèle.»
L’un de vos lecteurs de carte bancaire, le Pocket Smile, fonctionne obligatoirement avec une application installée sur un smartphone. À l’inverse, le Maxi Smile – qui existe en version Wifi et 3G – est autonome, et c’est celui des deux qui remporte le plus grand succès commercial …
La vocation de Smile&Pay est d’offrir des solutions adaptées aux différents profils de commerçants français, nous n’opposons donc pas le Pocket Smile et le Maxi Smile.
Avec un prix attractif, le Pocket Smile séduit une clientèle avec un chiffre d’affaires modéré ou en création, ayant un besoin occasionnel ou exerçant en situation de mobilité tel que les taxis, artisans, services à domicile ou auto entrepreneurs.
Le Maxi Smile est un TPE 3G à imprimante intégrée.
Plus robuste et performant, le Maxi Smile s’adresse à une clientèle plus installée, avec un flux d’activité plus élevé ou récurrent tel que les restaurateurs, commerçants ou médecins.
Nos deux offres sont complémentaires, et nous prévoyons le lancement d’un troisième lecteur avant la fin de l’année, qui répondra aux besoins d’un nouveau segment de clientèle.
«Nous souhaitons renforcer nos partenariats avec des startups locales.»
Dans les commerces et les restaurants, on voit de plus en plus de caisses enregistreuses installées dans le Cloud. Comment Smile&Pay compte-t-il s’intégrer à cette tendance ?
La digitalisation des points de vente est en marche et Smile&Pay s’inscrit dans cette tendance. Dans un premier temps, nous souhaitons renforcer nos partenariats avec des startups locales et valoriser ainsi le savoir-faire français en matière de paiement. Nous proposons d’ores et déjà à nos clients la solution RoverCash, startup basée à Montpellier, et prévoyons de lancer de nouveaux partenariats d’ici la fin de l’année.
Dans un deuxième temps, nous développerons notre propre offre de services digitaux, simple et incluse dans notre tarification, afin d’offrir « les outils des grands » auprès du plus grand nombre. Nous renverrons évidemment vers nos partenaires pour un besoin plus complet ou adapté à un segment d’activité en particulier.
Smile & Pay peut-il continuer à n’évoluer que sur le marché français ? Une extension à d’autres pays est-elle souhaitable voire nécessaire ?
Nous restons actuellement centrés sur notre développement en France : nous souhaitons enrichir notre offre, et renforcer les synergies avec l’écosystème des fintech françaises. Le marché français est immense et avec près de 9 000 clients, nous avons encore une très grande marge de progression !
Plus tard, nous étudierons effectivement un déploiement en Europe du Sud et au Maghreb, toujours avec une approche locale et dans le respect des schémas de paiement du pays.
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