Choisir un terminal de paiement électronique (TPE) adapté au secteur de la restauration nécessite de prendre en compte plusieurs facteurs primordiaux :

  • La compatibilité avec les titres-restaurants numériques
  • La compatibilité avec les systèmes de caisse spécialisés dans la restauration
  • Les frais de transaction

Enfin, on pourra aussi envisager d’utiliser certains terminaux de paiement comme caisse portable et s’en servir par exemple pour prendre la commande du client en salle et gérer les programmes de fidélité.

Tous les terminaux n’acceptent pas les titres restaurants numériques

L’acceptation des titres restaurant est une nécessité pour beaucoup de restaurateurs, car cela leur permet de fidéliser une clientèle de salariés et d’indépendants.

Les titres restaurant sont disponibles sous trois formats : papier, cartes à puce et cartes virtuelles.

Parmi les cartes, on peut distinguer deux types :

  • cartes CONECS qui utilisent le réseau français CB (Edenred, Up Restaurant, etc.)
  • cartes qui passent par Mastercard (Swile, Wedofood, etc.)

Dans les deux cas, il faudra signer la plupart du temps un contrat avec l’émetteur des titres restaurant qui prélèvera une commission au passage. L’avantage des cartes CONECS réside dans le fait que le réseau CB ne facture aucun frais, contrairement à Mastercard.

Nous avons volontairement simplifié un sujet assez complexe et nous vous renvoyons à notre article sur les titres-restaurant si vous souhaitez en savoir plus. Sachez simplement qu’en ce qui concerne les cartes Conecs, l’installation de logiciels spécialisés est obligatoire.

Ce qui est important de comprendre ici, c’est que les terminaux de type Ingenico, PAX ou Verifone sont capables d’accepter les paiements par titres restaurant sous forme de cartes à puce, pour peu que le restaurateur ait signé un contrat avec l’émetteur des titres restaurant. Les petits terminaux couplés à un smartphone comme le SumUp Air et le Zettle Reader n’en sont pas capables.

On peut aussi encaisser des titres restaurant virtuels grâce à des applications installées dans le logiciel de caisse ou bien directement sur le terminal. Dans ce dernier cas, il faudra veiller à se procurer un terminal Android.

Où trouver des terminaux compatibles ?

Les terminaux qui autorisent l’encaissement des titres restaurant numériques sont disponibles :

  • Auprès des banques
  • auprès de monéticiens et fintech spécialisée dans la vente ou la location de terminaux préconfigurés. Exemple : Smile and Pay et Yavin.
  • au sein d’offres complètes centrées autour de logiciels de caisse pour la restauration

Pour déterminer laquelle de ces trois solutions est la plus intéressante, il faudra prendre en considération les autres paramètres que sont l’intégration aux logiciels de caisse spécialisés et les frais de transaction.

L’intégration des TPE aux systèmes de caisse spécialisés

Les logiciels de caisse spécialisée dans la restauration sont de plus en plus utilisés par les restaurateurs avisés. Il offre de nombreux avantages comme la surveillance en temps réel des commandes et leur envoi en cuisine, la gestion des tables, la gestion du personnel, la création de statistiques sur la rentabilité, etc.

Les terminaux intégrés au système de caisse reçoivent automatiquement le montant de la transaction, ce qui diminue le risque d’erreur et ils sont capables d’envoyer des informations au logiciel sur le déroulement de transactions, ce qui facilite la tenue d’un journal de caisse sans erreurs.

Certains terminaux peuvent même prendre la commande du client et servir de caisse mobile.

Distinguons trois cas de figure :

  1. les logiciels de caisse qui imposent leur propre terminal de paiement,
  2. les logiciels de caisse qui laissent le choix aux restaurateurs et proposent leur propre solution de paiement en option,
  3. les logiciels de de caisse qui laissent le choix aux restaurateurs.

Photo : EC, Mobile Transaction

Square Terminal

Le Terminal de Square ne fonctionne qu’avec ses propres logiciels de caisse comme Square Restaurant.

Dans le premier cas, nous trouvons des solutions comme SumUp et Square, qui commercialisent leurs propres terminaux. Le taux de commission est compris entre 1,65 % et 1,75 %.

Avantage : prix d’entrée assez faible, surtout chez Square, qui propose un plan gratuit (voir notre avis sur Square Restaurant). Inconvénient : ces terminaux n’acceptent que partiellement les titres restaurant. Square n’accepte les titres Edenred et Swile. Le terminal de SumUp n’accepte aucun titre-restaurant. Il faudra passer par l’application de caisse et un lecteur de QR code.

Photo : EC, Mobile Transaction

Terminal Yavin-X

Ce PAX A920 est un modèle Android commercialisé par Yavin. Il est configuré pour accepter de nombreux titres-restaurants.

Mentionnons dans la deuxième catégorie Lightspeed Restaurant ainsi que L’Addition, qui proposent leur propre solution monétique en option : Lightspeed Payment et L’Addition Pay+.

Si vous souhaitez une compatibilité maximale, sachez que les terminaux Ingenico, Verifone, ou les terminaux PAX des fintechs Smile and Pay et Yavin sont compatibles avec tous les logiciels de caisse utilisant le Protocole Caisse. Cela regroupe la plupart des logiciels de caisse pour PC et certains logiciels de caisse pour tablette comme Airkitchen, L’Addition et Lightspeed.

On peut se servir de son terminal comme caisse enregistreuse portable

Les terminaux Android peuvent faire fonctionner des logiciels de caisse sans problème. On pourra donc se servir de ces appareils pour prendre la commande à table et envoyer celle-ci à la cuisine directement avec des logiciels compatibles. Plus besoin de faire des allers-retours entre la salle, la cuisine et la caisse.

C’est possible avec les terminaux de Square, qui, rappelons-le, sont compatibles avec leur propre logiciel de caisse. Les terminaux de Yavin et Smile and Pay sont quant à eux compatibles avec différents logiciels de caisse. Dans le secteur de la restauration, qui nous intéresse ici, nous mentionnerons le logiciel AirKitchen.

Autre possibilité : l’installation sur le terminal d’application de gestion de programmes de fidélité comme Pongo, disponible chez Yavin et Smile and Pay. On entre une première fois le numéro de téléphone du client qui est ensuite automatiquement reconnu par l’identification de sa carte bancaire.

Les frais de transaction peuvent dépendre du terminal

Il s’agit d’un problème qui est lié au thème précédent, en l’occurrence la compatibilité avec les systèmes de caisse. En effet, les solutions de caisse qui inclut leur propre terminal de paiement gèrent également la passerelle de paiement. Cela signifie qu’elles acheminent elles-mêmes le flux monétique et perçoivent une commission au passage.

Le taux de commission des terminaux des solutions de caisse spécialisée, inférieur 2 %, est intéressant pour les établissements récents, qui réalisent encore un faible chiffre d’affaires et n’ont pas de pouvoir de négociation avec les banques. Une fois que le chiffre d’affaires augmente, il devient intéressant de négocier. Sachez que les solutions spécialisées peuvent être ouvertes à la négociation.

Si vous choisissez vous-même votre terminal de paiement, vous aurez le choix entre les banques et les Fintechs comme Smile and Pay et Yavin. Cette deuxième solution est intéressante, car vous disposerez à la fois de terminaux configurés pour accepter les titres restaurant ainsi que d’un taux de commission inférieur à 2 % voire 1 %, sans avoir à négocier avec les banques.

N’oubliez pas le pourboire !

En raison de la moindre utilisation des espèces, il est très important que les clients de votre restaurant puissent verser un pourboire à vos serveurs par l’intermédiaire d’un terminal de paiement.

Il existe heureusement des applications de pourboire pour les terminaux Ingenico Telium, par exemple Tipsi et HeoH.

Du côté des terminaux Android, citons Tips by Yavin et l’application de paiement à la table de L’Addition. Chez Square et Smile and Pay, le pourboire est intégré à l’application de paiement.

Autre possibilité : encaisser les pourboire depuis un logiciel de caisse comme Airkitchen ou  Lightspeed et l’ajouter à la commande.

Conclusion

Dans le secteur de la restauration, un bon terminal de paiement doit donc :

  • être capable d’accepter tous les titres restaurant numériques
  • prélever un minimum de frais lors des encaissements de carte bancaire
  • être compatible avec le logiciel de caisse que vous utilisez

Les deux premières conditions seront facilement réunies si passez par votre banque pour vous procurer un terminal compatible avec les protocoles de caisse standard et que vous avez un bon pouvoir de négociation. Sinon le plus simple est de passer par Smile and Pay pour acheter son terminal ou bien par Yavin si l’on préfère le louer.

Enfin, préférez un logiciel de caisse ouvert comme Lightspeed Restaurant. Vous pourrez choisir leur solution monétique intégrée, ou utilisez le terminal de paiement de votre choix.

Les amateurs de solution totalement intégrée et de tarification freemium apprécieront Square Restaurant. Le taux de transaction n’est pas le plus bas et l’acceptation des titres restaurants numériques n’est pas optimale, mais cela devrait s’améliorer à l’avenir.

Terminaux Titres restaurants Logiciels de caisse compatibles Frais (cartes françaises)
Ingenico via banque Oui Logiciels utilisant le protocole caisse. Lightspeed Restaurant, L’Addition. À négocier
Lightspeed Payment Oui Lightspeed Restaurant Carte crédit : 1,5% +0.10€
Carte débit : 0,9% +0.10€
Square Terminal Edenred et Swile Square Restaurant sur tablette ou directement sur le terminal 1,65 %
Smile and Pay Oui Logiciels compatibles avec le protocole caisse.
Directement sur le TPE : Airkitchen. Pongo (fidélisation)
1,65 %HT ou 0,65 % HT + 35 €/mois
Yavin (location) Oui Logiciels compatibles avec le protocole caisse. Airkitchen, Zelty, Pongo
Directement sur le TPE : Airkitchen. Pongo (fidélisation)
< 1%